-
Les îles calédoniennes
Délicatesse de Farino
Une fois bien adaptés à la vie sur le Caillou, il est temps de goûter aux mets locaux. Aucun endroit ne le permet mieux que le village de Farino, connu pour ses vers de bancoule. Une fois par année, les 7 et 8 septembre, une fête consacrée à ces bêtes peu attirantes a lieu dans la région. Pendant ces deux jours, on peut goûter les vers cuisinés de différentes façons, macérés dans le lait de coco, par exemple, ou encore grillés sur les braises. Malheureusement, au moment de notre passage à Farino, il n’y avait pas de fête en vue, et nous avons dû manger les vers de bancoule crus, donc vivants. Enfin, Sylvain a dû 😉
Ça se mange vivant en entier, mais apparemment, il faut éviter de manger la tête pour ne pas se faire mordre la gorge. Nous trouvons une famille de vers dans un tronc d’arbre mort. Nous pouvons ainsi observer leur cycle d’évolution : un vers devient une larve, appelée bonne-sœur, qui à son tour se transforme en scarabée, qui part envahir d’autres bancouliers et se reproduire à nouveau.
Sylvain est courageux, et avec la fameuse prière « Hacuna Matata », il croque dans un énorme vers de bancoule blanc et gigotant. Il goûte aussi à la bonne-sœur qu’il trouve plus juteuse. Moi de mon côté, j’ai même de la peine à filmer, tellement je suis dégoutée. Le défi est réalisé, et nous voilà qui quittons la grande terre en direction des îles Calédoniennes.
L’île des Pins
Classée parmi les plus belles îles du monde, l’Île des Pins nous accueille avec une odeur de sève. Plantés par des colons il y a quelques siècles pour en construire des maison et des mâts, les pins aujourd’hui donne une allure toute particulière à l’île où l’on s’attend plus à retrouver des cocotiers. Un avantage évident, nous nous y baladons sur des plages ombragées sans prendre de risque de recevoir une noix de coco sur la tête. Le point le plus haut de l’île, N’ga, offre une vue extraordinaire sur les baies et les îlots tous couverts de pins également. Un autre bijou de l’île, qui attire d’ailleurs des centaines de touristes, c’est la piscine naturelle dans la baie d’Oro. Un paradis de snorkeling et d’eau bien fraîche, toujours entouré par des… pins !
L’île Maré
Les deux jours que nous passons sur Maré nous font découvrir une toute autre ambiance. C’est beaucoup plus désert et par conséquent plus relaxant. Nous traversons à pied cinq magnifiques plages de sable blanc et d’eau turquoise pour arriver à la baie de Péhdé sans rencontrer une seule personne! Et pourtant, au loin, nous apercevons un paquebot qui fait débarquer ses touristes sur une plage précise, un endroit de business pour les tribus locales, à éviter.
Depuis les plages déjà nous entrevoyons des poissons nager aux abords de la plage. Ça nous donne envie de découvrir les fonds marins, et nous nous préparons pour une pêche sous-marine avec le pasteur de l’île, Jean-Claude. A l’aide de son fusil-harpon, Sylvain arrive à pêcher un poisson, mais nous en voyons plein dans les coraux du récif pendant qu’il chasse.
C‘est à Maré que nous retrouvons la fameuse lumière rouge indiquant l’endroit où l’on peut boire du kawa. Cette boisson originaire de Vanuatu est très populaire en Nouvelle-Calédonie depuis quelques décennies. Elle est faite à base de racines mélangées avec de l’eau et a des effets bienfaisants sur la santé. Nous prenons un « sel » (signifie « un bol », vient de l’anglais « shell ») et le buvons cul-sec. Selon les kanaks qui partagent ce kawa avec nous, ça nous calmera et nous soulagera de tout stress. En effet, nous nous sentons bien reposés et prêts pour de nouveaux défis.
Ce voyage est organisé en partenariat avec:
Nouvelle-Calédonie Tourisme
AirCalin (http://nc.aircalin.com/fr)
Nos remerciements à Léonore Lebedeva pour les corrections de l’article
Vous aimerez aussi: