Changement d’ambiance après nos aventures en Dominique, nous nous dirigeons maintenant au nord des petites Caraïbes, vers les îles Antigua et Saint-Martin. Toutes deux d’une beauté exceptionnelle, elles se prêtent à des vacances plutôt luxueuses. Nous y arrivons pile pour Noël et ne nous sentons pas dépaysés en cette période festive.

Antigua, la plus grande île du pays Antigua et Barbuda, est une île très plate, réputée pour ses nombreuses plages au sable incroyablement blanc et ses lagons turquoise. C’est en outre la destination antillaise préférée des voiliers et des super-yachts, qui sont amarrés dans le port de English Harbour, ville où nous sommes logés.

A part les restaurants chics et les bars grouillant d’Anglais aisés, English Harbour abrite des pépites de la nature caribéenne. Petites criques cachées, plages désertes, petits chemins dans la forêt : chacun y trouve un lieu à son goût. Notre coup de cœur, c’est la balade vers les Shirley Heights, et Rendez-vous Beach, accessible uniquement en randonnée.

Comme toujours, la beauté des plages se dévoile mieux depuis la mer. Avec Nigel et Paolo, deux passionnés d’eau et d’adrénaline, nous sortons en promenade sur un bateau superpuissant. En rois du monde, nous ne nous lassons pas de ces sensations et de la couleur de la mer.

Si à Antigua, nous nous émerveillons devant des bateaux de toute taille, à Saint-Martin ce sont les avions qui attirent toute l’attention des touristes. L’aéroport international de l’île se trouve à quelques mètres seulement d’une plage, et devient ainsi l’activité la plus populaire pour les vacanciers téméraires : ceux-ci se tiennent derrière les réacteurs d’un avion sur le départ, afin de se faire projeter par le vent qui se lève au décollage. Les moins aventureux profitent de se baigner dans la mer d’un bleu à couper le souffle, tout en observant les avions à l’atterrissage qui passent à une dizaine de mètres au-dessus de leurs têtes.

Mi néerlandaise, mi française, Saint-Martin est aussi connue pour le tourisme de luxe : restaurants gastronomiques, boîtes de nuits et casinos y sont nombreux. Curieux de trouver des activités hors des sentiers battus, nous partons à la découverte des Terres-Basses. A part quelques falaises accessibles offrant de magnifiques spots de cliff-diving et une grande plage de Mullet Bay, ce quartier est majoritairement réservé aux villas privées. Depuis une plage sauvage, visiblement très lourdement touchée par l’ouragan Irma en 2017, nous apercevons des bâtiments étranges. En nous rapprochant, nous constatons qu’il s’agit d’un village abandonné, et ne pouvons pas résister à partir à son exploration.

Plus tard nous apprenons qu’il s’agit de la Belle Créole, hôtel de luxe dans les années 1980, détruit et abandonné suite à un ouragan en 1995. Depuis, les bâtiments délabrés attirent les amateurs d’UrbEx (exploration urbaine), joueurs d’Airsoft (un jeu de guerre avec des balles en plastique) et les iguanes. Nous passons un bon moment à nous balader dans les cours envahies par les plantes, à découvrir les vestiges des intérieurs chics et à apprécier la vue toujours aussi merveilleuse qu’à l’époque. Il y reste encore quelques meubles, des rideaux, souvent les toilettes et même les miroirs, et cela donne l’impression que les gens sont partis du jour au lendemain. La visite de ces chambres et de ces salles autrefois splendides et riches nous laisse un goût amer, nous rappelant à quel point l’homme est impuissant devant la nature.

Le vent peut bien être dévastateur, comme on l’a compris dans les Caraïbes ; mais quand nous nous lançons à faire du kite, il devient notre meilleur ami. Toon de SXM Kiteschool nous fait découvrir la Baie Orientale, du côté français de Saint-Martin. Une vaste étendue d’eau turquoise, avec du vent constant dix mois par année, peu prisée par les clients des bateaux de croisière : c’est un spot parfait pour les débutants ainsi que pour les kiteurs confirmés.

Souhaitant rendre la pratique du kite encore plus agréable aux débutants comme nous, Toon a une technique particulière : il fait commencer la navigation depuis son bateau. En effet, le fait d’être loin du bord laisse beaucoup de liberté aux élèves, qui peuvent peaufiner leur water-start sans le stress d’être directement ramenés sur la plage par le courant et par le vent. Nous retrouvons vite nos repères et profitons de progresser chacun à notre rythme.

Ces deux semaines de détente et de sport clôturent notre voyage dans les Caraïbes. Un majestueux avion d’Air France nous ramène en Suisse, où de nouvelles aventures sont déjà en préparation pour Suisse Moi.

Ce voyage est organisé en partenariat avec Air France