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Martinique : culture et sport
Après les deux semaines inoubliables passées en Guadeloupe, nous prenons le bateau pour la Martinique. Quatre heures agitées plus tard nous voilà débarqués dans un autre département français appartenant à l’archipel des Grandes Antilles.
Accueillis par notre ami Bernard à Sainte-Luce au sud de l’île, nous plongeons dans la vraie vie insulaire – le poisson frais et les fruits exotiques à tous les repas, la météo qui change à une vitesse d’un clin d’œil, la végétation d’un vert très dense d’un côté et, bien sûr, la mer turquoise de l’autre.
A part ses plages, la Martinique est très réputée pour de nombreuses possibilités de randonnées à l’intérieur de l’île. Nous commençons par partir à la recherche de la source Didier, d’où jaillit l’eau minérale gazéifiée naturellement et mise en bouteilles ensuite par une usine. Après un chemin assez engagé passant en partie dans une rivière au milieu de la jungle, nous nous rendons compte que la source elle-même n’est pas accessible au public, mais qu’il existe une cascade de même nom. En cette saison cyclonique, elle est très agitée et volumineuse et en vaut largement le détour.
Ce qu’on aime dans nos voyages, c’est le hasard. En se trompant de chemin au départ pour Didier, nous empruntons un petit sentier à peine balisé longeant une rivière effervescente dans la jungle si dense que nous ne sentons même pas la pluie tropicale qui s’effondre sur nous. En marchant pendant une bonne heure, nous sommes très surpris en arrivant sur un… parking ! Nous sommes encore plus étonnés quand nous apercevons une baignoire pleine d’eau d’une couleur suspicieuse dans une cour d’un bâtiment abandonné. En plus, une dame avec de grands dreadlocks est posée dedans. Malgré l’absurdité de la situation, les panneaux sur le bâtiment nous apprennent qu’il s’agit d’une source d’eau chaude naturellement gazéifiée très riche en fer et autre minéraux bienfaisants, notamment pour guérir les problèmes de peau. En mémoire d’un établissement de soins nommé Absalon abandonné avec le temps, une baignoire a été installée et l’eau à 37 degrés y coulent sans cesse. Après la marche dans la forêt humide, nous passons un long moment fort agréable en se réchauffant dans cette eau gazeuse.
La randonnée est l’activité préférée des antillais et leurs invités. Bernard nous amène à faire un tour de la presqu’île de la Caravelle sur la côte est. Ce chemin parfois vertigineux offre aux randonneurs les combinaisons improbables de falaises, de forêts d’arbres couchés par le vent et de mangrove. Une glace bien méritée s’impose à l’arrivée.
Une autre activité qui marie bien les falaises et la mer est l’escalade deep water solo. Théo de MadaEscalade nous amène dans un endroit magique pour essayer, pour la première fois, ce type de grimpe. Nous commençons par des voies traditionnelles, assurés à la corde, mais le décor nous fait déjà pressentir la suite : les roches sont entourées par l’eau tellement claire que nous ne la voyons même pas. Les cailloux au fond semblent être tout proches de nous, mais ils sont à une profondeur d’environ 10 mètres !
La deuxième partie de la journée se passe effectivement à moitié dans l’eau à 30 degrés. Nous escaladons différents rochers sortant de la mer, et quand nous ne pouvons plus avancer, nous nous laissons tomber dans l’eau. Chacun à son rythme et à son niveau, les garçons s’amusent à sauter depuis 7-8 mètres, pendant que moi je fais des tentatives de sortir de l’eau.
Après l’effort le réconfort, nous passons une nuit au Domaine des Bulles et c’est tout aussi amusant que ressourçant. Trois bulles gonflables géantes sont cachées dans la forêt non loin de la ville du Vauclin sur la côte est de la Martinique. Chacune a son caractère – une bulle Eau, une Minérale, et la nôtre, la plus grande Air, consistant en deux parties – les bulles sont installées dans des espaces privés très intimistes, à l’abri des regards. Jacuzzi et coin repos à coté, c’est un lieu parfait pour un weekend en amoureux ou une occasion spéciale. La table d’hôte nous a ravis avec le dîner et le petit déjeuner copieux et délicieux, faits maison à base de produits locaux.
La Martinique garde précieusement ses traditions créoles. Une d’elles est le bélé (« bel air » en créole), un genre musical qui mélange de la danse et du chant. Un chanteur mène la musique avec une voix qui porte, alors que se développe le dialogue entre les danseurs et le tambour. La danse en quadrille se fait remplacer par la danse de foule, qui à son tour, laisse la place au combat très ressemblant à la capoeira brésilienne. Nous avons la chance de tomber sur la soirée de la Maison de Bélé à Sainte-Marie pour voir toutes les configurations de cette belle tradition musicale.
Merci pour une nuit de détente au Domaine des Bulles – http://ledomainedesbulles.com
Merci pour la découverte de Deep Water Soloing à MadaEscalade – https://www.madaescalade.com/
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