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Guadeloupe et ses îles
Autour de la Grande Terre et Basse-Terre sont dispersées les dépendances de la Guadeloupe, les îles françaises attachées au département. Après la visite de Petite Terre, nous partons à la découverte des Saintes.
Cet archipel de six îlots dont deux sont habitées, se situe à 15 minutes du bateau rapide au départ de Trois-Rivières. Les liaisons fréquentes sont assurées par plusieurs compagnies de navigation, ce qui rend cet endroit, une destination accessible même pour une escapade d’une journée. Les couleurs de la baie et de la végétation sont magnifiques, en plus ces iles sont un ensemble de petites collines qui nous font penser à un petit Rio de Janeiro.
Dès les premiers pas, la Haute-Terre, la plus grande des îles Saintes, nous paraît un paradis caché. Tout semble miniature ici : les maisons d’hôtes, les cafés, les voiliers, les ruelles, et même le marché. Les compagnies de location proposent des scooters ou des vélos électriques, et nous nous rendons assez vite compte, que les voitures sont en effet démesurées pour les routes étroites. Accompagnés de Jimmy de l’hôtel Kanaoa, nous découvrons les coins les plus romantiques de la Haute Terre. Très calme en son ensemble certes, il y a des plages plus prisées que d’autres, et nous sentons un fort potentiel d’accueil de touristes pendant la haute saison.
Suivant les conseils de Jimmy, nous partons à l’expédition vers un îlot situé à quelques mètres de la plage la plus connue de la Haute-Terre. Portant nos affaires sur la tête, nous traversons à pied pour nous retrouver seuls dans des criques désertes et les spots de snorkeling vierges. Des falaises de l’autre côté tombent à pic, et le contraste entre le lagon turquoise et la mer des Caraïbes agitée est flagrant.
Une autre île paradisiaque s’appelle Marie Galante et se trouve à 1h de bateau rapide au départ de Pointe-à-Pitre. Visite-expresse, nous faisons un tour de l’île en voiture, pour profiter des longues plages à sable blanc ornées de cocotiers, telle une carte postale. En outre, cette île garde son charme authentique grâce à des vestiges plus ou moins bien conservés des anciennes habitations, sucreries et moulins. En effet, les plantations de canne à sucre sont omniprésentes ici, et une douce odeur règne à l’intérieur de l’île. Plusieurs marques de rhums sont originaires d’ici.
De notre côté, nous choisissons de visiter la rhumerie Severin, au nord de la Basse-Terre. Fabrique familiale depuis deux siècles, elle produit toujours du rhum et invite les visiteurs à faire un tour dans ses splendides décors. Nous plongeons dans la vie d’autrefois en visitant la maison de maître, nous nous promenons dans les jardins tropicaux, nous pouvons également nous rendre compte comment les esclaves participaient à la production du rhum, et jetons même un coup d’œil sur le processus de la préparation de la canne à sucre à la fermentation.
Au musée du rhum, à Sainte-Rose, ce processus est décrit plus en détail. Après un film de présentation disponible en plusieurs langues, les visiteurs suivent un parcours retraçant les différentes étapes de production du fameux rhum antillais. Evidemment, dans les deux lieux, la visite se termine avec une dégustation de rhums.
Après ces visites arrosées, rien n’est mieux qu’une pause de midi dans un restaurant panoramique du Jardin Botanique de Deshaies, appelé aussi Jardin Coluche, suivie d’une balade entre les plantes, les fleurs et les arbres tropicaux du monde entier.
Amateurs d’activités plus sportives mais tout aussi contemplatives, nous nous lançons ensuite à la conquête de la Soufrière, le fameux volcan de la Basse-Terre. Espérant éviter la chaleur, nous commençons l’ascension à 6h30 du matin, mais nos craintes sont exagérées. La Soufrière est une barrière naturelle pour les alizés venant de l’océan Atlantique et un point culminant de tout l’archipel. Ceci fait que les nuages s’accrochent au volcan et y restent ; nous ne l’avons jamais vu sans son habillage blanc autour. Donc pas de chaleur pour nous, mais plutôt du vent, du brouillard et même un peu de pluie. Néanmoins, l’arrivée au sommet à 1460m en vaut vraiment la peine. Les nuages de souffre sortent du cratère (que nous ne voyons pas, mais allez, un peu d’imagination) et on peut entendre le ronronnement lointain de la lave quelques kilomètres plus bas. A cette heure matinale, nous y étions les seuls visiteurs, et ce n’est qu’en descendant que nous avons croisé des dizaines de touristes.
La meilleure récompense après cet exploit sont les bains chauds, naturellement chauffés par l’activité volcanique. A part les bains Jaunes, juste au parking de la Soufrière, il y en a plusieurs dans la région. Nous avons aussi essayé celle du village Bouillante, ou la source chaude à 42 degrés se verse directement dans la mer en créant un curieux effet « chaud-froid ».
De retour à la Grande-Terre, nous passons à Pointe-à-Pitre, pour écouter un ensemble du Gwoka jouer dans la rue piétonne, comme tous les samedis. Le Gwoka c’est la tradition de la Guadeloupe née d’une période sombre dans l’histoire de l’île. Selon le site spécialisé, à l’époque de l’esclavage, les noirs venant de différentes régions d’Afrique, se sont retrouvés dans des conditions très difficiles. Quoique ne parlant pas la même langue, ils avaient quelque chose en commun : la musique et la danse. Plusieurs tambours, dont le principal – le Ka – jouent des rythmes traditionnels accompagnés par un chanteur et, parfois, par des danseurs.
Encore une tradition propre à la Guadeloupe : les compétitions de bœufs tirants qui se tiennent dans différentes régions principalement le weekend. Le principe est simple – deux bœufs tirent une charrette de 960 kilos dans une pente boueuse, guidés par trois membres de l’équipe, et encouragés par la foule des spectateurs. Chaque équipe à 10 minutes pour avancer le plus possible, et nous n’avons pas vu un seul bœuf arriver au bout de la piste. L’ambiance semble chargée mais festive, les gens sont bienveillants et curieux, les stands de nourriture traditionnelle, accompagnée par des rhums à tous les goûts, une fin parfaite pour notre périple en Guadeloupe.
Ce voyage est organisé en partenariat avec Air France et le Comité du tourisme des Iles de Guadeloupe
Hébergement à l’hôtel Arawak Beach Resort
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