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Roadtrip en Namibie
La Namibie est un pays deux fois plus grand que Madagascar avec une population de 2 000 000 habitants seulement. Il n’est du coup pas étonnant que les paysages y soient des plus variés, mais que nous y rencontrions très peu de gens. Le voyage, pas comme les autres, au cœur de la nature en compagnie de la partie féminine de la famille Nicolier.
Pour bien profiter de ce voyage court mais intense, nous louons une voiture 4×4 avec des tentes fixées sur le toit. Ce « monstre » nous servira de transport, logement et cuisine durant les deux prochaines semaines. Tout le matériel de camping, y compris, la vaisselle et les linges est inclus dans le prix, et nous partons équipés. Il ne suffit plus qu’à s’habituer à rouler à gauche de la route…
Le voyage commence par la ville de Windhoek, la capitale de la Namibie. Nous passons quelques jours dans une famille que nous avions rencontré sur le site Couchsurfing, et ils nous dévoilent un peu de leur vie. Tout d’abord, ils nous amènent déjeuner au marché, où les nombreux vendeurs nous proposent du Kapana, des morceaux de bœuf grillés avec une succulente salade de tomates coupées incroyablement fines. La viande est très importante dans les habitudes alimentaires de ce pays désertique où il est quasiment impossible de cultiver des légumes et des fruits.
Après un passage dominical à l’église catholique, nous nous lançons à la découverte du minuscule centre-ville de Windhoek. Les années de colonisation allemande et sud-africaine n’y ont rien laissé d’africain. L’architecture, les restaurants, les boutiques, les supermarchés – tout a l’air très occidental. En nous baladant dans cette ville presque allemande, nous tombons quand même sur des vendeuses des souvenirs – des Himbas, et nous sommes impressionnés de les voir dans leur tenue traditionnelle.
Après encore un repas traditionnel – les vers Mopane préparés avec de la sauce tomate, – nous commençons notre roadtrip. Départ pour le nord, direction le parc national d’Etosha. Les kilomètres défilent sur d’interminables routes droites bordées d’étendues arides. Nous croisons des phacochères et manquons d’écraser un oryx, grande gazelle aux dessins noirs et blancs munie de longues cornes droites.
Nous entrons tous excités dans le parc d’Etosha. Après quelques mètres nous croisons des springboks puis une girafe ! Ça commence bien ! Nous roulons sur des routes en gravier dans de nombreux paysages en croisant le chemin de toute sorte d’animaux, des antilopes, des zèbres, des suricates, des autruches, des hyènes, des chacals, des girafes, des rhinocéros, des lions et de majestueux éléphants.
Après quelques 200 km de différents détours dans le parc, nous arrivons dans le camping. Ici la plus grande surprise nous attend. Le point d’eau artificiel à côté de notre hébergement attire de nombreux animaux aux heures de coucher du soleil, surtout en cette période particulièrement sèche et chaude. Nous nous préparons un pic-nic et restons scotchés durant plusieurs heures devant ce spectacle majestueux.
Les petits animaux, comme les gazelles, les chacals, les zèbres, et les oiseaux tournent autour même avant le coucher de soleil. Une fois la chaleur tombée, ils disparaissent en laissant la place aux girafes. Celles-ci, hésitantes, s’approchent gracieusement et s’installent pour boire dans un ballet aussi maladroit que comique. Cela semble compliqué et contre nature, vu leur cou plus long que leurs jambes. Elles doivent non seulement bien écarter leurs jambes avant, mais aussi en plier une ou deux pour pouvoir amener leur tête vers l’eau.
Ensuite, arrive un couple de rhinocéros qui boivent vite et s’éloignent. Ils laissent la place à un troupeau d’éléphants. Ils apparaissent dans le noir, tels des ombres gigantesques, les grands d’abord, et les plus jeunes après. Ils barrissent en annonçant leur arrivée, et même les lions restent à distance en leur laissant prendre leur temps. Nous sommes impressionnés par ces horaires invisibles que les animaux semblent tous respecter autour de ce point d’eau.
En quittant Etosha, nous nous dirigeons au sud-ouest pour rejoindre la côte. Nous prenons les petites routes en espérant voir des villages et des habitants locaux. En vain. Nous ne croisons que de rares habitations plus que modestes au milieu du désert, et aucun namibien. Nous sommes contents de passer une journée en route, dans la voiture climatisée, dehors il fait 38 degrés et un vent brûlant nous accompagne jusqu’au coucher du soleil. Le paysage a beaucoup changé, nous ne sommes plus dans la savane, mais à la montagne, nous arrivons à Brandberg.
Une autre chaine de montagne, 100 km plus à l’ouest, s’appelle Spitzkoppe. Les guides l’appellent le Cervin de l’Afrique, mais nous préférons juste dire que ce sont de très belles montagnes. De plus, pendant le coucher du soleil elles prennent une couleur orange presque fluorescente. La surface de ces rochers est rugueuse, et nous en profitons pour grimper en haut avant que l’orage n’éclate. Un de nos plus beaux spots de camping.
En nous déplaçant seulement à 100 km vers l’ouest, nous sommes étonnés de voir le changement brusque de climat. Nous perdons à peu près 1000 mètres d’altitude et 20 degrés de température ! Arrivés à la côte Atlantique, alias Skeleton Cost, nous devons ressortir nos vestes, mais la mer déchaînée garde son charme même sous le ciel menaçant.
La côte est connue pour ses colonies d’otaries à fourrures, dont la plus grande habite à la réserve Cape Cross. En ce moment de l’année, il y a beaucoup de bébés, qui, abandonnés par leurs mères, ne survivent pas, et ce spectacle est très triste. Nous nous dépêchons de descendre vers Swakopmund et Walvis Bay pour y retrouver des flamants roses, pélicans et même des dauphins !
Il est temps de remonter vers l’intérieur du pays. Nous prenons la route en direction de Sossusvlei, où l’on trouve les dunes parmi les plus hautes du monde. En réalité, Sossusvlei, la plus grande dune, et celles l’entourant sont encore plus impressionnantes que sur les photos. Les jeux de lumières et de contrastes, le sable orange très fin et très chaud, les arbres de couleur verte accentuée par le soleil brûlant, créent un cadre magique pour des promenades. Surtout qu’il n’y a personne en cette période.
Notre dernière étape du voyage, c’est un jour de repos dans la ferme Namibgrens. Elle se trouve au milieu des montagnes, et offre une vue dégagée et panoramique sur les étendues de terres arides et les montagnes. Nous sommes logés dans une villa familiale gigantesque construite autour des rochers. Nous pouvons profiter de la piscine fraîche et de la cuisine locale pour bien fêter l’anniversaire de Sylvain.
C’est ici que se termine ce voyage familial en Namibie.
Ce voyage est organsé en partenariat avec KLM.
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