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Kitesurf à Diego
Le Nord de Madagascar, particulièrement la région de Diego-Suarez, est un spot réputé du kite et du windsurfing. Grâce à leurs vents constants et intenses, la baie de Sakalava et la mer d’Emeraude attirent de nombreux amoureux de ces sports de glisse. Nous y compris.
Après une très courte initiation au kite il y a quelques mois aux Philippines, nous avons besoin de reprendre quelques leçons pour pouvoir profiter au maximum de cet endroit magique. Pour ce faire, nous choisissons Sakalava Lodge qui propose l’hébergement, la location et les cours dans une ambiance surf. Notre moniteur Remi est 2ème champion de kite à Madagascar, et les cours portent rapidement leurs fruits. Nous apprenons à nous lever et à remonter au vent, et profitons du reste de notre séjour pour faire de longs aller-retours dans les eaux calmes d’une transparence exceptionnelle de la baie de Sakalava.
Au coucher de soleil nous partons à la découverte des mangroves qui relient les baies voisines. A l’abri du vent, nous nous baladons en SUP (stand-up paddle) et retrouvons une vue panoramique sur l’océan Indien en haut d’un monticule caché dans la verdure.
Après nos cours intensifs à Sakalava Lodge, nous sommes prêts à affronter un spot tout aussi réputé mais beaucoup moins calme – la mer d’Emeraude. Trésor caché à 1h30 de bateau de Diego, c’est une vaste étendue d’eau d’une couleur extrêmement vive et irréellement turquoise. Sur une rive très sauvage se dresse Babaomby Island Lodge, un hébergement écologique avec des tentes plutôt que des bungalows, l’énergie solaire et les toilettes communes. Ici se retrouvent les professionnels et les amateurs expérimentés, mais il y a aussi des moniteurs et le matériel loué est de qualité. Le vent ici est plus fort, et si la distance est illimitée et les vagues considérables, nous n’avons pas peur. Et pour peaufiner notre maitrise du kite, nous partons pour notre premier downwind.
Avec le matériel Gin Kiteboarding et Fabienne, créatrice de cette marque suisse, nous naviguons trois kilomètres sous le vent, en pleine mer d’Emeraude pour rejoindre une piscine naturelle au nord de Babaomby. C’est un voyage extraordinaire, nous glissons sur l’eau d’une couleur folle, seuls au monde (accompagnés de professionnels quand même, et pas pour rien), entourés de paysages à couper le souffle, sous le soleil brulant mais rafraîchis par les gicles d’eau. C’est le meilleur apprentissage, super motivant ! Non pas sans deux-trois chutes (12’000 pour Sylvain) et aventures, nous arrivons sains et saufs à la plage désertique où nous nous posons pour un pique-nique au poisson et crabes grillés.
Le retour se fait en bateau à voile, vu que nous n’arrivons pas encore à remonter trois kilomètres au vent, mais le lendemain nous sommes plus que motivés à reprendre les cours au lodge. Trois jours plus tard, quand le vent atteint son niveau maximal, environ 30 nœuds, Sylvain assure complètement, et fait de vraies sessions, dont une finit même par un sauvetage en jet-ski à cause d’une voile dégonflée.
Pas le temps de s’ennuyer, entre les sorties en kite, nous faisons une balade vers les petits tsingy rouges de l’autre côté de la colline, nous jouons à la pétanque ou aux cartes, et nous bavardons beaucoup avec d’autres voyageurs autour de repas délicieux. C’est une ambiance particulière et très détendue.
Après ces jours au paradis, le retour à la civilisation est dur. Heureusement, à Diego Suarez nous sommes bien accueillis par une joyeuse bande de jeunes riders. BMX, trial, motos, scooters, trottinettes, et même un monocycle – ça ride, ça rigole, et ça fait des tricks de toute sorte. Nous passons un très bel après-midi entouré de ces gens énergiques avant de rentrer à notre hôtel Suarez. Encore une jolie surprise ici – un lémurien apprivoisé qui vient nous dire bonjour en arrivant.
Nous remercions chaleureusement pour leur soutien au tournage de cette vidéo Greg de Sakalava Lodge et Nicolas de Babaomby Island Lodge, ainsi que Xtrem Prod pour les images du drone.
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