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Vanuatu: les premières impressions
Le Vanuatu devient le troisième archipel dans l’océan Pacifique que nous visitons après la Polynésie Française et la Nouvelle Calédonie. Contrairement aux deux précédents, celui-là est, depuis 1980, un pays indépendant avec son propre gouvernement et même avec sa propre langue. Même si l’anglais et français sont les deux langues officielles de la république Vanuatu, les locaux se parlent entre eux en bichlamar (bislama en anglais). Cette langue ressemblant à l’anglais sans règles d’orthographe, nous le comprenons à l’écrit, mais peinons vraiment à capter ce que disent les ni-vanuatu.
Talents de Port-Vila
Le climat ici est très humide. Les températures paraissent plus élevées, mais le vent frais aide à les supporter. Port-Vila, la chaude et poussiéreuse capitale de Vanuatu, nous offre ses premières surprises. Après la visite du marché avec ses nombreuses couleurs et saveurs, nous rencontrons un groupe de danseurs hip-hop calédoniens qui viennent donner un spectacle de danse hip hop et breakdance avec les élèves du centre d’art Wan Smol Bag. Ils proposent à Sylvain de venir participer à un entrainement, et nous y allons aussitôt avec un grand plaisir. Wan Small Bag est une association à but non-lucratif qui permet aux enfants de Port-Vila de faire du sport et de l’art gratuitement. Les enfants y sont nombreux à apprendre les nouveaux mouvements du hip-hop malgré la chaleur étouffante. De plus, ils ne sont pas du tout timides, et la caméra ne les dérange apparemment pas. Les futures stars!A la recherche du dugong
Obsédés par une idée de voir les dugongs, nous quittons assez vite Port-Vila pour l’île d’Epi abritant ces animaux mythiques. La vache de mer de son deuxième nom, les dugongs sont les mammifères marins, les parents éloignés donc des lions et des éléphants de mer. Les plus proches sont bizarrement les éléphants… Cette espèce, comme malheureusement, beaucoup d’animaux choux, est en danger d’extinction. Les baies d’Epi font partie des derniers endroits au monde où l’on peut encore les voir.Cependant, le dugong se laisse désirer. A la première session de snorkeling nous trouvons de magnifiques coraux en excellent état entourés de centaines de poissons de différentes tailles. Notre coup de cœur sont des énormes étoiles de mer de couleur bleu marine très vive. Hélas, pas de dugong en vue. Les locaux nous proposent alors une autre stratégie de recherche. Au lever ou au coucher du soleil, il faut d’abord observer la mer. En effet, ce mammifère a des poumons et doit remonter régulièrement à la surface pour respirer.
Le lendemain, après quelques minutes d’attente à 5h du matin au bord de la baie, nous apercevons pas très loin une grande tête qui replonge tout de suite dans l’eau suivie de son corps long et fort. Pas de doute, c’est le dugong! Hélas, une fois dans l’eau, on ne retrouve plus de traces. La récompense cette fois c’est la rencontre avec de nombreuses tortues géantes venues se nourrir dans la même baie.
Nous essayons encore une fois un jour plus tard. Cette fois, la météo se retourne contre nous: la baie est toute agitée, et les vagues remuent le sable du fond, ce qui diminue la visibilité dans l’eau à zéro. De nouveau, nous voyons notre dugong remonter et respirer depuis le bord, mais impossible de le retrouver une fois qu’il replonge. Malheureusement, nous n’avons pas réussi à faire connaissance avec cet animal câlin et amical, selon les dires des locaux.
Epi l’intacte
L’île d’Epi est assez grande mais très peu développée. Ses habitants vivent de l’élevage de bœuf et de l’agriculture, du coup, il n’y a pas beaucoup de routes et d’infrastructures. Difficile pour nous de partir tout seuls à la découverte de l’île, ce qui nous déçoit un peu. La chance se tourne vers nous, et nous rencontrons dans notre auberge un ingénieur belge qui a pour mission de faire des analyses d’une rivière de l’île pour y installer un système hydro-électrique. Évidement, nous partons à la découverte avec lui! Le chauffeur local et une voiture 4×4 rendent ce voyage assez agréable. Nous passons dans les villages peu touchés par le tourisme avec les plages de sable noir et les enfants tout contents de nous voir. Nous arrivons ensuite à la montagne, où les habitants nous prêtent des chevaux pour aller visiter leurs pâturages et leurs plantations de kava. Cette boisson relaxante est d’ailleurs originaire du Vanuatu, et est peut-être une des raisons que les ni-vanuatu sont aussi souriants et bienveillants.
Nos remerciements àMobius Generation Hip Hop pour le cours de dance
Philippe pour la relecture de ce texte
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