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Zona Cafetera
On prend notre premier bus de nuit. De la chance – on a deux places tout en avant du bus, on a de la place pour nos jambes ; de la malchance – le chauffeur passe toute la nuit à écouter de la musique – les rêves en rythmes de salsa sont sublimes.
Au lever de soleil on arrive à Medellin, une ville énorme et bruyante, s’étendant sur des montagnes autour. Les gérants de notre hostel ont été généreux, et on a pu dormir un peu dans notre chambre pour récupérer. Ensuite on est prêt à découvrir la ville. Le centre est très coloré et éclectique, mais les masses de monde empêchent vraiment de profiter de cette ville riche en histoire. On se refuge ensuite dans le musée El Castillo, où on retrouve le calme si désiré.
C’est un château de la famille d’un magnat de textile de Colombie, Diego Echavarria, qui l’a légué après sa mort à une école d’art pour les enfants. Aujourd’hui c’est un petit oasis des jardins et d’oiseaux au milieu des gratte-ciels et travaux de construction.Une perle de la région – Guatape, un petit village colonial au bord du lac du même nom. Les murs bien peints en tout plein de couleurs et les spécialités locaux attirent des touristes. On fait aussi un tour en bateau entre les petits îlots du lagon, et on aperçoit de loin El Penon, ou, comme on l’appellent ici, La Piedra. C’est là où on doit monter pour observer la vue 360 degrés. 740 marches mènent en haut, et ce travail impressionne. Il y a en effet même deux escaliers, une pour monter et une autre pour descendre, les deux sont construits dans une énorme fissure de la montagne.
Après la grande ville, on se dirige vers les plantations de café de la fameuse Zona Cafetera, la région entre Medellin et Manizales. Les terres montagneuses et le climat frais sont favorables pour les plantations – dans cette région-là la récolte se fait durant toute l’année. On dort dans une hacienda, et on va la visiter le lendemain.
Un autre point incontournable dans la région, c’est la Valle del Cocora, une forêt de palmiers. Déjà ce sont des palmiers de plus de 60 mètres , et en plus ils poussent à la hauteur de presque 3000 mètres d’altitude! Vraiment des survivants. Pour se rendre sur place depuis le petit village de Salento, on embarque dans une Jeep de l’époque de la Deuxième Guerre Mondiale que les locaux aiment beaucoup pour leurs capacités techniques.
On part tôt le matin, et c’est une bonne décision, parce que vers midi les sentiers romantiques se transforment en autoroute des chevaux. Nous on se balade dans la Vallée (ressemble beaucoup à la Suisse), après on s’enfonce dans la jungle pour y voir des colibris, et ensuite on monte à 2850 mètre vers une fincà, une sorte de chalet colombien. Une balade sympa mais mal balisée.
Et voilà, fini la nature, on arrive de nouveau dans une ville. Cette fois c’est Cali, la capital de salsa.
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