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Bora Bora
Cette île nous montre toutes ses facettes pendant notre court séjour. On arrive sous la pluie incessante, et tous les locaux nous disent que c’est parti pour plusieurs jours. Mais même sans le soleil, les lagons sont impressionnants dans toutes les nuances imaginables de bleu. Depuis l’avion encore on arrive à distinguer le fameux atoll qui entoure l’île en lui offrant sa forme reconnue partout dans le monde. L’aventure commence déjà à l’aéroport, qui se trouve sur un îlot et propose du coup des transferts en bateau! Ici la vie n’est pas imaginable sans bateau, mais pour nous c’est une bonne surprise qu’on passe de l’avion en catamaran.
Notre hôte à Bora-Bora, Fanfan, une personne très connue et respectée sur l’île, nous accueille et nous amène dans notre auberge Chez Tina et Robert. Hors saison, cette pension est un peu déserte, et avec le décor de l’orage tropical dans pénombre elle donne une impression assez glauque à première vue. Mais déjà le lendemain matin au lever de soleil on change complètement d’avis – située pile sur la pointe Matira, les fenêtres de notre chambre donnent sur le lagon d’une couleur tellement turquoise comme on ne l’a jamais vue! La plage Matira est la seule plage publique de Bora-Bora, et son sable est très blanc et très propre. En plus, la pointe Matira est le spot préféré pour les kite-surfeurs, et on peut les observer toute la journée. Sylvain essayait d’organiser une initiation, mais le vent étant très important, tout le monde nous a dit que cela pouvait être dangereux. On se contente de regarder les pros.
Dimanche matin on a rendez-vous avec Jessica, pour un reportage sur Suisse moi sur une chaîne de télévision nationale polynésienne, TNTV. On passe toute la matinée ensemble, et entre les moments de tournage Jessica profite de nous montrer les endroits-clés de l’île. Par exemple, elle nous amène sur un sommet d’une colline et on y voit…UN CANON! En effet, pendant la deuxième guerre mondiale, tout de suite après l’attaque de Pearl Harbour à Hawaii, l’armée américaine choisit Bora-Bora comme sa base militaire, et ils y installent des canons visant la seule passe de l’île. Heureusement, les canons n’ont jamais été utilisés, mais ils restent ici, cachés dans les endroits les plus improbables, pour garder la mémoire de ces jours. On est contents d’en retrouver un aussi rapidement, c’était un de nos défis sur Bora. Plus tard, on en retrouve encore deux, tout au bord du lagon, sur une petite colline avec une vue panoramique sur les hôtels sur des pilotis.
Le tour de Bora-Bora en voiture se fait encore plus vite que des autres îles. La route est seulement de 35 km de long, et comme plusieurs personnes nous ont dit, ce n’est pas le côté fort de Bora-Bora. Cette Perle du Pacifique, comme on l’appelle ici, est surtout connue pour son lagon – ses fonds marins, ses motus, ses tours en jet-ski et ses plages éblouissantes. Fanfan nous invite à une excursion dans le lagon, et on y part le lendemain matin avec un groupe de japonais. Au programme, tout d’abord, snorkeling dans le jardin de corail, où on retrouve le fameux logo I LOVE BORA fait en bouts de coraux et en pierres. Ensuite, tout comme à Moorea, on va nourrir les raies et les requins, qui sont contents de recevoir de câlins humains. Des animaux qu’on n’avait encore jamais rencontrés – les raies léopards, fières et beaux animaux qui se tiennent en meute et ne viennent pas manger des mains de l’homme. Un spectacle à couper le souffle, de les observer se déplacer d’une façon très royale.
Un pique-nique sur le motu de Fanfan (et Fanfan taxi boat) est prévu pour midi. C’est une activité très populaire sur les îles, et on y voit la famille et les amis les dimanches, et plein de touristes en semaine. La famille de Fanfan nous cuisine un repas majestueux – de l’espadon cru en salade, du mahi-mahi grillé avec sa sauce au soja, du ‘ipo, du taro, du po’o, les plats polynésiens tout frais qui nous met de l’eau dans la bouche. Avec évidemment une bonne sieste après, et là on comprend enfin ce qu’est le rythme des îles.
Le paradis gastronomique n’en finit pas là. Ce soir on est invité au restaurant Maikai Marine, et il faut qu’on y soit en forme. Pour nous aider à digérer le mahi-mahi, le fils de Fanfan nous amène pour une petite randonnée, 30 minutes pas plus. C’est le moment pour nous de découvrir les randos de Bora-Bora… C’est une route en terre, tout fraîchement mise en place par un tracteur, qui monte tout droit à 45 degré de dénivelé ! Au moment donné on doit passer par des champs d’herbes sauvages et par des petites haies d’arbres dont on ignore le nom (heureusement, il y a aucun danger animalier ici!) . On est largement récompensés au sommet par une vue de 360 degrés sur le lagon de Bora-Bora et ses montagnes! Juste avant le coucher de soleil, la luminosité est magique, et les eaux du Pacifique jouent avec ses nuances, et on est bien content d’être arrivés tout en haut.
On arrive à Maikai curieux de le découvrir, tellement on en a entendu parler du bien. Teiva, le chef, nous accueille à l’entrée, et il passe directement au but – Sylvain est là pour apprendre à cuisiner ! Les plats magnifiques apparaissent vite et facilement sous les mains de Teiva. On les goûte – et Sylvain doit pouvoir de refaire ce service à la cuisine. C’est n’est pas si facile, mais Sylvain est un élève très doué, et son tartare à l’espadon et à la mangue, ou encore le carpaccio de poisson, sont exceptionnels ! Il fait même un tour des tables en salle, comme un vrai chef ! Les clients, Sylvain et Teiva, sont tous très contents de cette expérience. L’ambiance au restaurant donne envie de s’y relâcher, de se reposer et de faire quelque chose de très sophistiqué mais très fou.
Après cet adieu digne de Polynésie, on doit malheureusement partir. On arrive à l’aéroport en bateau (toujours fascinés) et enchaîne des avions. Prochaine destination – la Colombie.
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