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San Francisco
2-8 novembre
On descend de Tioga Pass, et on s’arrête pour un pique-nique au bord du Mono Lake, un lac incroyablement bleu avec les bords blancs. Contrairement à ce qu’on croit, ce n’est pas de la neige, mais du sel qui s’évapore de sa surface. On voit les nuages bien noirs à l’horizon et se prépare déjà au froid et au mauvais temps.
En effet, au lac Tahoe, on rencontre la deuxième première neige pour nous cette année. On peut à peine distinguer les bords du lac, tout est blanc autour de nous. On prends une chambre très sympathique à Kings Beach et profite de la météo triste hivernale pour rester un peu tranquille à la maison. On sort juste à 17h pour manger un truc, et on hiberne de nouveau.
Mardi par contre on se réveille avec le grand soleil et la neige partout. Il a neigé pendent 48 heures, et on a 30 cm de poudre. On va vite snowboarder. Cam, un rider du coin m’accompagne. On doit monter à pied et ensuite toute la poudreuse est à nous (et à encore quelques dizaines de skiers qui sont ne manque de neige en Californie depuis déjà trois ans. On fait quelques descentes, et on s’amuse après sur des rails.
Contents d’avoir commencé la saison, on quitte Tahoe (qui s’est avéré très pittoresque au soleil) pour San Francisco. Après une nuit chez Olivia et Rayan à Sacramento, on arrive dans cette ville légendaire. On commence par faire un tour à Alcatraz. De 1934 à 1963 c’était une prison fédérale de haute sécurité (1934–1963) où a été incarcéré, entre autres, Al Capone. Aujourd’hui c’est un musée qui propose une audio-visite dans sa cellhouse où les anciens gardiens et anciens prisonniers racontaient les histoires et les légendes de ce lieu légendaire. Le défi de Sylvain est de s’échapper d’Alcatraz. Ce fut plutôt un spectacle pour de nombreux touristes qu’une vrai évasion, mais il a quand même bien réussi.
Après la prison – la récompense. On observe les lions de mer sur le Pier 39, un endroit bien touristique mais sympa.
Ce soir c’est le moment de la vue ultime de la Californie. On regarde le coucher de soleil au parc de Golden Gate Bridge. On n’a pas trouvé de ratons-laveurs, mais les panoramas ici sont vraiment incomparables.
On se dirige ensuite à Larkspur, où on avait réservé une chambre chez Peggy, Brad et Spencer. On retrouve dans le coin un café très surprenant – une fusion de burrito et la cuisine indienne. Très bon et très nourrissant.
Le jour d’après on rencontre le copain de Sylvain avec qui il s’est rencontré au Mexique l’année passée. Il nous invite à manger sur le toit de son bureau, et c’est un vrai lunch américain, chill, avec la vue terrible entre tous les gratte-ciels. Après il est temps de faire un peu de sport.
Pierrot nous a proposés d’aller visiter la première usine de freebord. On y rencontre les gars qui étaient tout au début de ce sport. Ils nous parlent de leur passion, et proposent d’aller descendre les fameuses rues de San Francisco, unes des plus pentues du monde. On commence par Lombard Street où provoque une fureur chez les touristes, et fait ensuite Filbert street qui, avec ses 31 %, est la rue la plus pentue de San Francisco. Pour célébrer cette descente, John, notre compagnon, nous fait goûter de la bière acide. C’est la bière qui se repose, comme le vin, dans les tonneaux en chêne pendant plusieurs mois. Elle est en effet très acide… On finit la journée chez des amis de John qui nous amènent manger les meilleurs chicken wings de tous les États-Unis dans un restaurant chinois.
Pour continuer dans le thème asiatique le lendemain matin on arrive dans le Jardin Japonais, qui se trouve au Golden Gate park. Y règne une ambiance tranquille et reposante. On déguste le thé japonais (servi par les chinoises) et médite un moment entre ces bonzaïs, ces étangs, ces pavillons. Ensuite, bien calmes, on va découvrir le quartier hippy, Haight-Ashburry (je comprenais pas tout de suite, pourquoi le quartier de hippy s’appelle Hate street). On visite également les fameux Twin Peaks qui nous offre encore un vue inoubliable sur la baie de San Francisco et la ville elle-même.
Dans l’après-midi on retrouve Ernesto et sa copine Gabrielle, on mange les huîtres à Embarcadero. On se balade un peu à Union Square, le centre commercial de San Francisco, mais on en a assez vite marre. C’est gigantesque, mais il y a trop peu de place pour beaucoup trop de gens. En plus, toute la place est en travaux. C’est le côté qu’on aime pas dans les grandes villes. On s’en va vers le quartier prometteur, the Castro.
On trouve ce quartier juste derrière la Market Street, et c’est en effet le quartier LGBT. Les drapeaux en arc-en-ciel partout, plein d’hommes trop bien habillés et de filles trop mal habillées, les bars bien remplis et les vitrines avec des instruments effrayants. On y mange des noodles vietnamiens trop bons, et on est prêts pour encore un défi – the Church of 8 wheels.
Des amateurs de quads de San Francisco organise tous les week-ends des soirées en Roller Disco. Dans une église. Une vraie église. On loue des quads et rejoint la foule. Il y a des gens qui assurent bien en roller, il y en a d’autres qui galèrent pas mal. Moi je suis entre les deux, mais Sylvain lui, attire tout attention du public à ses pas de break-danse et disco. C’est plus qu’amusant, et ça fatigue assez vite. On rentre à Larkspur complètement crevés. Et demain c’est le grand jour.
On a rendez-vous avec Michael avec qui on fait la descente de Hawk Hill en freebord. C’est un point de vue extraordinaire, au nord du Golden Gate. On y observe le panorama du centre de San Francisco, de la baie, et du fameux pont, tout est éclairé par le soleil qui tape inhabituellement fort pour le mois de novembre. C’est notre dernier accord à San Francisco. Demain on commence notre descente finale vers Los Angeles par la route 1.
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