9-15 octobre

Côte Nord du Saint-Laurent et Charlevoix

On prend le traversier à Matane pour arriver deux heures et demi plus tard à la Côte Nord, dans la ville Baie-Comeau. Sur le bateau avec nous – plein de jeunes québecois tous habillés en mêmes vestons noirs. Au port d’arrivée on voit leur bus, et on comprend, que c’est une équipe de hockey arrive pour un match le lendemain. En plus, ils logent dans le même hôtel que nous – le Manoir (http://www.manoirbc.com/), ce qui nous donne une idée pour ce soir. On s’achète les billets pour le match de hockey qui commence dans deux heures.

Le hockey est une vraie passion des canadiens, et le stade de Baie-Comeau et bien rempli, même pour match de la ligue junior. L’équipe de la ville – Le Drakkar – vient de retourner chez eux pour quelques matchs à la maison, et le public se réjouit de les accueillir. On aperçoit des maillots rouges et blancs à gauche et à droite, les gens viennent en famille, ils mangent des poutines, ils boivent des bières québecoises, l’ambiance de fête règne. On y voit pas du tout de supporters adversaire, et seulement ce détail nous fait penser que le match n’aura pas d’importance fédérale.

Le match est sur le point de commencer. Les gardiens ont beaucoup de plaisir à expliquer à deux touristes suisses (« O-ho-ho, vous vous y connaissez au hockey, hein ! ») de se retrouver dans cet univers sportif qui n’est pas aussi facile à explorer que ce qu’on s’imagine. Ils appellent tous Snorri, la mascotte de l’équipe, pour que nous puissions le prendre en photo. Ce gars est contente de s’amuser avec les spectateurs, quel travail de rêve !

Les prochaines heures passent très vite, trop vite, on arrive même pas à suivre les déplacements des joueurs, et encore moins leurs punitions. Le public, néanmoins, s’active. «Go Drakkar Go », scandent-ils de toute leurs force. Cela ne les aide malheureusement pas – Drakkar se fait défaire par l’équipe de Moncton (Nouveau Brunswick)

Le lendemain on prend notre petit-déjeuner, à moitié dévoré par la fameuse équipe de hockey qui se réveille bien avant nous. C’est pas grave, la journée s’annonce assez tranquille. Contrairement à toutes les annonces, la météo est parfaite. Il fait déjà beaucoup plus frais certes, mais le soleil brille comme avant. On se dirige vers le parc Pointe-aux-Outardes (http://www.pointe-aux-outardes.ca/). Ce parc contient 8 écosystèmes – dunes, marées salées, forêt boréal, forêt des pins rouge. C’est la fin de saison, mais on arrive encore à faire un petit tour dans ce parc, dont la nature change remarquablement par rapport à de nombreux érabliers roses-rouges-oranges qu’on observait au Bas-Saint-Laurent. Ici ce sont plutôt des sapins et des boulots qui donnent aux couleurs automnales plein de nuances du jaune.

On continue notre chemin, et arrive tantôt aux Escoumins, un village bien connu pour son Centre de découverte du milieu marin (http://www.pc.gc.ca/fra/amnc-nmca/qc/saguenay/index.aspx). Ce que nous on ignorait par contre, ce que ce centre est aussi réputée pour sa base de plongée. Le défi qui tarde pas à arriver à Sylvain – plonger en apnée dans l’eau à 5 degrés. Sylvain l’accepte avec courage et plaisir, et n’en regrette pas – il peut y découvrir plein d’anémones et d’étoiles de mer. Étonnant, mais la faune et la flore sont aussi riche et diversifié dans les eaux nordique qu’au Sud. Ce n’est pas pour rien, que des baleines reviennent ici tous les étés pour se nourrir à leur faim. Dans le centre de découverte du milieu marin une terrasse d’observation avec des longue-vues est aménagé, et en y montant on peut assez vite apercevoir des petits rorquals (hmm, vous m’avez dit petit?? 8 mètres de long..) jouer dans Saint-Laurent.

Ce soir on dort dans une yourte à la Ferme 5 étoiles (lien). Heureusement, on arrive assez tôt pour profiter de la vue spectaculaire sur le fjord de Saguenay (lien?) qui est le seul navigable fjord de toute l’Amérique du Nord. Ici on se sent des vrais amérindiens, on n’a pas d’électricité, pas de chauffage, et de nouveau, on doit se coucher avec le coucher de soleil et maintenir le feu pendant toute la nuit. On commence à s’y faire

Dimanche c’est la grande fête canadienne – l’Action de Grâce. On ne remarque pas de festivités particulières, mais il y a beaucoup moins de monde dans les rues, et beaucoup plus de voitures garées à côté des maisons – toute la famille se réunit pour le repas. Nous on commence notre journée pas un tour des cages des animaux de la Ferme 5 étoiles. On y retrouve des poules, des lapins, des cailles, des dindons, et aussi des espèces plus exotiques – les ratons-laveurs, les mouffettes, les cerfs rouges, le lynx et le couguar... Mais les bêtes qui nous séduisent le plus, c’est les loups. Un loup gris Jacob, son compagnon, un chien de traîneau, et deux louves arctiques, Luna et Nalu, nous attendent dans leur enclos. Un peu effrayés au début, on fini par jouer avec les loups et par les caresser sans trop se gêner comme si c’était des petits bichons. Ils sont vraiment très sociables, et surtout très agréables à toucher.

La journée animalière continue avec la promenade en Zodiac avec la compagnie AML (http://www.croisieresaml.com/). On cherche des baleines. L’espèce le plus grand, rorqual à bosse, est déjà parti en migration, mais les bélugas habitent toujours dans le Saint-Laurent. Aujourd’hui on a de la chance, nous explique notre guide Catherine, comme il fait pas beau, le krill, la proie principale des baleines, montent à la surface. C’est grâce à cela que nous observons des rorquals communs tourner autour de nous pendant presque 40 minutes! Ils sont à quelques dizaines de mètres de notre bateau, et ils nous montrent leurs nageoires, leurs dents et leurs queues. Selon la guide, c’est vraiment un spectacle exceptionnel.

Lundi, on traverse Saguenay en ferry, qui fait partie de la route 138. C’est le seul moyen à traverser le fjord, et les panneaux « Bientôt en grève » partout à l’embarcadère nous inquiètent un peu. Ainsi on arrive dans la région Charlevoix. Elle est entourée de montagnes, c’est en fait un cratère, un des seuls cratères habités à la planète! Il y a 350’000’000 une énorme météorite est tombée ici formant ces montagnes rondes. On découvre ces magnifiques paysages en quad avec Le Paradis du Quad (http://www.vttquadcharlevoixsport.com/). C’est la région la plus montagneuse de tout le Québec, et elle propose beaucoup de stations de ski.

Ce soir on dort dans l’Auberge de jeunesse de la Malbaie (http://auberge-jeunesse-lamalbaie.com/). C’est une auberge avec une vue sur la mer, l’équipe très sympa et les bières trop bonnes venant de la microbrasserie du coin. Tout déjà décoré pour Halloween, les fêtes joyeuses se font ici tous les soirs sans déranger les clients.

La découverte de Charlevoix continue dans le Parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie (http://www.sepaq.com/pq/hgo/) avec Josée de l’office de tourisme. Les couleurs toujours exceptionnelles dans le parc qui a fermé ces portes au public pour l’hiver.

Le lendemain un tour en avion nous est réservé à l’aéroport de Charlevoix. (encore un) Sylvain de Charlevoix Aviation (http://www.charlevoixaviation.com/) nous offre un tour en Cessna 172. On peut observer toute la région de l’altitude plus de 300 mètres. La visite de Charlevoix continue avec une visite d’un village Baie-Saint-Paul à moto « side-car » avec Charlevoix Eco Mobilité (http://charlevoixecomobilite.com/).

La semaine finit à l’Isle-aux-Coudres, une île connue pour ses artistes et son ambiance chaleureuse, que nous pouvons sentir à l’Hôtel du Capitaine (http://hotelducapitaine.com/). C’est là où on va sentir la grève annoncée par les traversier dans tout le Québec! Le seul moyen de se rendre à l’Isle-aux-Coudres est pas le bateau, et il faut se dépêcher pour pouvoir prendre un des trois (!!) ferries du jour. Heureusement, on réussit, si non on aurait jamais pu rencontrer les Marsouins et les Marsouines (comme se surnomment les Coudriers et les Coudrières) qui en êtes très fières.